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A la une – Règlement DORA ; Datacenters; Indications géographiques protégées; Dispositif « fast-Track »; Actions à droit de vote multiples et augmentations de capital réservées
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L'Autorité Européenne des Assurances et des Pensions Professionnelles (« EIOPA ») a publié le 17 novembre 2025 deux projets de normes techniques de réglementation portant sur les nouveaux outils macroprudentiels introduits dans le prolongement de l'adoption de la directive 2025/2 du 27 novembre 2024, modifiant la directive 2009/138 du 25 novembre 2009 (« Directive Solvabilité II »).
Les deux projets de normes techniques de réglementation concernent respectivement:
La Commission européenne dispose de trois mois pour décider d'adopter ou non les projets de normes techniques.
Les Autorités Européennes de Surveillance (« AES ») ont publié le 18 novembre 2025 la liste des prestataires tiers critiques de services liés aux technologies de l'information (« TIC ») désignés conformément à l'article 31(9) du règlement 2022/2554 sur la résilience opérationnelle numérique du secteur financier (« Règlement DORA »).
Cette désignation s'est déroulée en plusieurs étapes : (i) collecte des données issues des registres d'informations des entités financières, recensant leurs relations contractuelles en matière de services TIC, (ii) analyse détaillée de la criticité des prestataires, (iii) notification aux prestataires identifiés comme critiques pour exercer leur droit d'être entendus, et (iv) décision finale des AES tenant compte l'ensemble des informations pertinentes recueillies.
L'objectif de ce dispositif de surveillance instauré par le Règlement DORA est de garantir une gestion saine des risques liés aux TIC par les prestataires tiers critiques. Cette supervision directe par les AES permet d'évaluer si les prestataires tiers critiques de services TIC disposent de cadres de gestion des risques et de gouvernance appropriés pour garantir la résilience des services qu'ils fournissent aux entités financières.
Source: Publication par les AES de la liste des prestataires tiers critiques de services TIC désignés dans le cadre du Règlement DORA; Liste des prestataires tiers critiques de services TIC
L'Autorité Bancaire Européenne (« ABE ») a publié le 30 octobre 2025 sa réponse à la demande d'avis de la Commission européenne du 12 mars 2024 (EBA/REP/2025/35) portant sur plusieurs projets de normes techniques de réglementation et de lignes directrices que devra adopter l'Autorité de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (« AMLA ») conformément à ses mandats respectifs, concernant le nouveau cadre de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (« LCB-FT »):
Le rapport porte également, dans le cadre de deux mandats supplémentaires confiés à l'AMLA, sur des travaux préparatoires relatifs à:
L'AMLA sera ensuite chargée d'adopter ces normes techniques de réglementation et lignes directrices sur la base des propositions faites par l'ABE et après consultation de la Commission européenne.
L'ABE détient le mandat visant à prévenir l'utilisation du système financier à des fins de blanchiment de capitaux ou de financement du terrorisme jusqu'au 31 décembre 2025. Ce mandat sera ensuite transféré à l'AMLA, et l'ABE sera responsable uniquement de la lutte contre la criminalité financière sous l'angle prudentiel.
Écrit par Ghina Farah et Maxime Kaya.
La Direction générale des Entreprises (« DGE ») a publié, le 28 novembre 2025, un guide dédié à l'implantation de centres de données (ou « datacenters »), afin d'accompagner les acteurs publics et privés dans la structuration de ces infrastructures stratégiques.
Le document, qui se veut à la fois pédagogique et pratique, vise à favoriser une implantation durable et équilibrée des centres de données, en intégrant ces infrastructures dans une vision territoriale cohérente. L'enjeu est triple : soutenir l'innovation, encourager la poursuite de la performance numérique, et intégrer les impératifs de responsabilité environnementale. Il propose aussi des leviers pour concilier développement économique et sobriété énergétique, dans un contexte où la consommation d'énergie suscite des préoccupations croissantes.
Enfin, s'adressant aux collectivités, porteurs de projets et propriétaires fonciers, la DGE encourage par cet outil, une approche concertée, afin que ces infrastructures deviennent des atouts pour l'attractivité des territoires, plutôt que des contraintes. Elle rappelle les paramètres et contraintes à prendre en compte pour l'identification des sites propices à l'implantation des centres de données ainsi que le cadre juridique applicable à l'attribution d'un site, en particulier lorsque celui-ci se trouve sur le domaine public.
Le décret n° 2025-1101 du 19 novembre 2025 portant diverses dispositions relatives aux îles artificielles, aux installations, aux ouvrages flottants et aux navires professionnels, publié au JORF du 21 novembre 2025, pris pour l'application des dispositions du titre II ter de l'ordonnance n° 2016-1687 relative aux espaces maritimes relevant de la souveraineté ou de la juridiction de la République française, constitue une avancée réglementaire majeure pour encadrer le développement de ces espaces. Son objectif est de garantir la sûreté des infrastructures maritimes innovantes, tout en favorisant la transition énergétique.
Le décret précise le statut juridique des îles artificielles et des installations et ouvrages flottants, les modalités de délivrance du certificat de conformité aux règles applicables, ainsi que les règles de contrôle et de sécurité de ces ouvrages.
Par ailleurs, le texte introduit des dispositions spécifiques pour les navires professionnels, notamment concernant l'approvisionnement en combustible et modifie le décret n°84-810 du 30 août 1984 relatif à la sauvegarde de la vie humaine en mer, à la prévention de la pollution, à la sûreté et à la certification sociale des navires.
La Direction des Affaires Juridiques (« DAJ ») du Ministère de l'Economie a publié, le 16 novembre 2025, plusieurs fiches actualisées sur son site rénové. Cette actualisation concerne des thématiques essentielles parmi lesquelles le champ d'application du Code de la commande publique, la préparation des marchés, leurs modalités de passation, leur exécution ou encore les recours en matière contractuelle.
Ces fiches actualisées constituent des documents de référence pour les acheteurs, en leur permettant de mieux sécuriser les procédures et de garantir la conformité de leurs marchés aux règles du Code de la commande publique.
En offrant une information claire et actualisée, la DAJ répond tant aux besoins des collectivités et des opérateurs publics confrontés à des enjeux croissants de performance et de sécurité juridique, qu'à ceux des opérateurs économiques en quête d'une meilleure lisibilité des règles applicables, ainsi qu'à ceux des praticiens de la commande publique.
Simultanément, la DAJ a mené une procédure de consultation des acteurs de la commande publique sur un projet de décret portant diverses mesures de simplification du droit de la commande publique.
Écrit par Bruno Cantier, Astrid Layrisse, et John Eric Dicka.
Le 1er Décembre 2025, le Règlement (UE) 2023/2411 du 18 octobre 2023 relatif à la protection des indications géographiques pour les produits artisanaux et industriels est entré en vigueur.
A compter de cette date, les produits artisanaux et industriels bénéficient, au même titre que les produits agricoles, d'un système de protection harmonisé au sein de l'ensemble du territoire de l'Union européenne.
Pour bénéficier de ce nouveau titre européen, les produits artisanaux et industriels doivent provenir d'un lieu, d'une région ou d'un pays déterminé et dont la qualité, réputation ou autre caractéristique déterminée du produit est essentiellement attribuable à son origine géographique; et qu'au moins une des étapes de production du produit a lieu dans l'aire géographique délimitée.
Les produits bénéficiant de cette protection pourront désormais revêtir le logo « Indication géographique protégée » (IGP): 
Deux règlements d'exécution, publiés respectivement au JOUE L le 28 novembre 2025 et le 1er décembre 2025, sont venus préciser les modalités d'enregistrement de ces nouvelles indications géographiques.
Désormais, la procédure d'enregistrement comprendra une phase nationale devant les offices désignés par chaque pays, suivie d'une phase européenne devant l'Office de l'Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO).
L'entrée en vigueur de ce règlement marque également la fin du système de protection national actuel. Les dénominations déjà reconnues au niveau national pourront être transformées en IGP européennes. Dans ce cas, les offices nationaux ont jusqu'au 2 décembre 2026 pour notifier à l'EUIPO d'une telle demande.
Dans la lignée de l'entrée en vigueur du Règlement (UE) 2023/2411, le Directeur général de l'INPI a publié le 24 novembre 2025 la Décision n°2025-191 relative aux modalités de dépôt de dépôt des demandes d'enregistrement des indications géographiques (IG) pour les produits artisanaux et industriels.
Cette décision, qui abroge la décision n° 2015-55 du 3 juin 2015, vient préciser la phase nationale de dépôt d'une demande d'enregistrement d'une indication géographique et encadrer les modalités de modification des cahiers des charges. Cette procédure est entrée en vigueur le 1er décembre 2025.
Écrit par Claire Lemaitre et Anaïs Le Coq.
Cette actualisation du code de déontologie des pharmaciens reportée depuis 2018, est dans l’attente d’un avis de la commission européenne avant le 24 février 2026.
Le code à jour serait structuré en quatre sections:
Les principales évolutions du nouveau code seraient les suivantes:
L’interdiction de faire bénéficier la clientèle de procédé de fidélisation est levée tout en maintenant une exception notamment pour les produits relevant du monopole pharmaceutique.
Source: https://technical-regulation-information-system.ec.europa.eu/fr/notification/27469/text/D/FR
Cette version numérisée des notices de médicaments sera expérimentée pendant deux ans afin d'évaluer l'intérêt et l'accessibilité de ce dispositif pour les patients et les professionnels de santé.
Le dispositif vise à faciliter l'accès à une information médicale actualisée mensuellement et à mieux accompagner le bon usage des médicaments grave à des contenus pédagogiques additionnels (vidéos de bon usage, informations de sécurités…).
Si les notices des médicaments commercialisées en France sont déjà disponible numériquement sur la base des données publiques des médicaments, cette phase pilote prévoit, en plus de la notice papier, l'addition d'un QR code sur certaines boites distribuée en pharmacie de ville pour un accès directe à la notice numérique via un smartphone ou une tablette.
A l'hôpital l'ANSM teste, pour certains médicaments, la suppression de la notice papier préférant une numérisation totale de la notice, rendue possible par le contexte spécifique de l'hospitalisation et d'un accès plus encadré à l'information papier.
Cette orientation s'inscrit également dans une logique de réduction de l'empreinte écologique globale des produits de santé.
En ville 170 médicaments sont concernés par cette expérimentation, contre 420 en milieu hospitalier.
L'évaluation de cette phase pilote reposera sur des indicateurs:
La France mettra en place, à compter du premier trimestre 2026, un dispositif national « fast-track » afin d'accélérer l'autorisation de certains essais cliniques mono-nationaux, tels que les essais en phase précoce, pour les maladies graves sans traitement appropriés, les essais first-in class et/ou incluant des adolescents.
L'Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) pourra autoriser ces essais en 14 jours en l'absence de question, autrement le délai sera porté à 49 jours. Cette autorisation interviendra après confirmation préalable d'éligibilité, avant le dépôt sur le portail Clinical Trial Information System. Elle ne dérogera ni aux exigences scientifiques et éthiques, ni à la nécessité d'un avis favorable de l'ANSM et du comité de protection des personnes.
Pour plus de détail, vous pouvez consulter notre article dédié ici.
Écrit par Joséphine Pour et Gabrièle Grandin de l'Eprevier.
Un nouveau décret n° 2025-1198 du 11 décembre 2025 complétant les mesures introduites par la loi n° 2024-537 du 13 juin 2024 visant à accroître le financement des entreprises et l'attractivité de la France (dite loi Attractivité) a été publié au JO.
Le texte est entré en vigueur samedi 13 décembre 2025.
Ce décret était attendu pour la mise en application de certaines dispositions concernant les actions à droits de vote multiples (I) et les augmentations de capital réservées à une ou à plusieurs personnes nommément désignées dans les sociétés dont les actions sont admises aux négociations sur un marché réglementé ou sur un système multilatéral de négociation (II).
Un décret d’application a été adopté pour assurer la mise en œuvre de l'ordonnance n° 2023-77 du 8 février 2023, relative à l'exercice en société des professions libérales réglementées.
Le texte apporte deux séries de précisions
Écrit par Louis-Nicolas Ricard.
Article complet rédigé par Ghina Farah, Maxime Kaya, Bruno Cantier, Astrid Layrisse, Anaïs Le Coq, Joséphine Pour, et Louis-Nicolas Ricard.